4 ouvertures incontournables de la rentrée à Paris

Des lieux emblématiques qui revivent avec éclat

Est-ce que la scène parisienne se laisse emporter par une vague de nostalgie ? Ces adresses, résilientes et plus resplendissantes que jamais, puisent leur inspiration dans une ère dorée.

Maxim's

Le moment était venu pour Maxim's, ce restaurant légendaire des années 1950 aux années 1970, de retrouver sa splendeur passée. Acquis en mai 1981 par Pierre Cardin, dernier propriétaire en date, auprès de Monsieur et Madame Vaudable, ce lieu où des habitués de renom comme Jean Cocteau et Jeanne Moreau dînaient fréquemment, réveille des souvenirs. Véritable incarnation de l'Art nouveau et de la Belle Époque avec ses soirées folles, Maxim's a accueilli une pléiade de personnalités du monde entier depuis des décennies, allant des têtes couronnées tels les membres de la famille royale Windsor aux plus grandes actrices comme Audrey Hepburn, Marlène Dietrich, Grace Kelly, Catherine Deneuve ou encore Brigitte Bardot, qui osa fouler ses sols pieds nus. Même Gérard Depardieu a contribué à sa légende par sa présence. Aujourd'hui, sous la direction de Laurent de Gourcuff et Paris Society, Maxim's se prépare à rouvrir à la fin de septembre, ravivant le charme d'une grande maison parisienne et proposant les classiques de la cuisine bourgeoise. En matière de desserts, c'est le pâtissier Yann Couvreur qui signera les créations.

Le Gainsbarre

Cette adresse emblématique, figée hors du temps, est la maison de Serge Gainsbourg située rue de Verneuil. Préservée en l'état par sa fille Charlotte qui a initié le projet d'en faire un musée, la Maison Gainsbourg ouvre enfin ses portes le 20 septembre. Cet espace de 130 mètres carrés sera dédié à l'univers légendaire du chanteur. En face du 5 bis rue de Verneuil, au numéro 14, les visiteurs pourront bientôt découvrir un musée, une librairie-boutique et le Gainsbarre. Ce dernier, café traditionnel en journée, se métamorphosera en piano-bar à la tombée de la nuit, proposant quatre dîners hebdomadaires à un groupe restreint de privilégiés, sous l'égide de Paris Society. Conçu par le décorateur Jacques Garcia, l'intérieur aux teintes tamisées abritera même le célèbre piano de Serge Gainsbourg. L'ouverture est prévue pour fin septembre.

Le Grand Mazarin

Au cœur du Marais, à l'intersection des rues des Archives et de la Verrerie, s'élève le Grand Mazarin. Après Lou Pinet à Saint-Tropez et le Coucou à Méribel, cet hôtel inédit estampillé Maisons Pariente est sur le point de dévoiler son envergure. « Nous avons puisé notre inspiration dans les grandes demeures de l'aristocratie d'antan et les salons littéraires », explique Martin Brudnizki. Celui-ci a conjugué soie chatoyante, mobilier à franges, tapisseries drapées en tête de lit et fresques d'artistes. À titre d'exemple, une fresque de Jacques Merle orne le plafond et les colonnes de la piscine intérieure, multipliant les références à l'imaginaire de Jean Cocteau. Le restaurant Boubalé, dirigé par le chef étoilé Assaf Granit, ainsi qu'un cabaret secret, donneront le ton des festivités. L'ouverture est prévue pour le 4 septembre.

Le Montana

Après avoir brièvement exploré une reconversion vers la cuisine italienne l'année dernière, le Montana semble prêt à renaître de ses cendres, cette fois-ci de manière plus pérenne. Tout en gardant sa vocation nocturne originelle, il  combinera bar à cocktails, rooftop offrant une vue inchangée sur l'église Saint-Germain-des-Prés et une « salle à manger ». En 2015, le lieu le plus énigmatique de Paris s'est enrichi de six suites hôtelières, du restaurant La Gauche Caviar conçu par Vincent Darré, ainsi que d'une terrasse sur le toit où, huit ans plus tard, il fait toujours bon se divertir…

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